October 31, 2019

Jummah 11 janvier, 2018

Jummah 11 janvier, 2018

Le sermon du vendredi 11 janvier, 2018, prononcé á la Jummah Musdjid par Allamah Mufti Muhammad Ishaaq Qadri Razvi

 

 La perfection de la Foi

Le thème du jour est axé sur :

(i) La perfection de la foi

(ii) Les bonnes manières et la bonne conduite

 

Il y a, en effet, un lien très solide entre la perfection de la foi et la bonne conduite. Si la conduite d’une personne est bonne, cela veut dire que sa foi est complète. La foi et les bonnes manières marchent de paire. La foi provient du ‘khuluq-é-Hasan, émanant du ‘Mustafawi husn’.

Le Saint Prophète (SAW) a dit que celui qui est le plus parfait parmi les croyants est la personne dotée de la meilleure conduite. La meilleure conduite provient de la perfection de la foi. C’est un fait que les Sahabas et les Ahlé Bayt avaient la meilleure conduite, car ils étaient formés par le Saint Prophète (SAW).

Cependant, il y a des personnes qui se conduisent bien avec les étrangers, mais non avec leurs proches, particulièrement avec les parents. Le premier devoir est la bonne conduite envers les parents. Dans ce même contexte, 4 Ahâdîç seront mis en lumière, pour prouver le lien solide des Sahabas á l’égard de leurs parents. De par leur dévotion et leur fidélité envers leurs parents, les Sahabas ont acquis un très grand statut.

 Selon le Hâdîç Sunan Abu Dawoûd, un jeune Sahabi vint vers le Saint Prophète (SAW) pour lui dire qu’il avait une grande richesse, tandis que son père n’en avait pas. Il voulait insinuer s’il devrait la donner á son père. La réponse du Saint Prophète (SAW) fut, que lui-même, aussi bien que toute sa richesse appartiennent á son père. Ce hâdîç est une leçon pour la jeune génération. Il arrive des fois que les jeunes ont tout le confort et mènent une vie aisée, mais que d’autre part, leurs vieux parents doivent continuer á travailler pour subvenir á leur besoin. Le message du Saint Prophète (SAW) est éternel, les jeunes devront prendre en considération, que leurs parents les ont grandis par bien des sacrifices, et qu’ils devront réaliser que leur richesse appartienne á eux.

 Selon un autre Hâdîç de Sunan Abu Dawoûd, un Sahabi vint dire au Saint Prophète (SAW), qu’il avait un jardin et qu’il l’avait remis á sa mère. C’est l’effet de sa bonne conduite, le jardin appartenait á sa mère, aussi longtemps qu’elle était en vie. La leçon á en tirer est que si une vieille maman est acquise d’un bien ou d’une maison, elle ne

 

 

serait pas dans l’obligation de travailler durant ses derniers jours ou d’aller de maison en maison pour subvenir á ses besoins. C’est l’âge pour consacrer aux prières et non au travail, quoi qu’á tout âge prescrit , le Sajda est une obligation.

 Une dame vint vers le Saint Prophète (SAW) et lui introduit son fils, qui dit-elle, a toujours été á son service. Son fils puisait de l’eau pour sa consommation. Le papa voulait prendre son fils en sa possession. Le Saint Prophète (SAW) disait que dans cette condition, la solution serait par un tirage du sort. Le papa répondit qu’il avait plus de droit sur son fils. Rehmat-é-Mustafawi est merveilleuse. Le Saint Prophète (SAW) expliqua au fils qu’il avait le libre choix de tendre la main au papa, ou bien á la maman. Le fils choisit la main de sa maman et partit.

 Hazrat Ali (ra) a rapporté qu’il y avait un Sahabi, Sayyedena Abdullah bin Amr bin Aas, qui participait au Jung-é-Siffeen, par l’insistance de son père. Tout au long de la bataille, il ne tenait pas l’épée, ni tirait des flèches, ni blessait quiconque. Il y était présent que pour plaire á son père. Sayyiduna Imâm Hussein (ra) lui demanda la raison d’une telle conduite, il répondit que le message du Saint Prophète (SAW) est l’accomplissement de la Salât, l’observation du jeûne, le besoin de dormir et d’être á l’écoute du papa. Donc, il a participé á cette bataille parce que son père lui a dit de le faire. C’est le grand statut des Sahabas en termes de leur comportement vis-à-vis de leurs parents.

 Selon le Hâdîç du Sahi Muslim, il y a un chapitre qui éclaire sur un Sahabi qui avait fait mannat pour qu’il irait au Baitullah á pieds, sans support, malgré qu’il était vieux et faible. Ses deux fils, cependant, lui apportaient le support voulu pour qu’il puisse accomplir le Hâdj. Le Saint Prophète (SAW) fit comprendre au vieux Sahabi que le Créateur ne souhaite pas une telle mannat. Le dernier Messager (SAW) lui ordonna de s’en servir du transport. Le Saint Prophète (SAW) n’aimait pas la mannat qui pourrait faire du tort á celui qui faisait un tel voeu.

 

De nos jours malgré toutes les facilités disponibles, les Hajees font face á des difficultés, imaginez donc quel genre des difficultés attendaient ce vieux Sahabi, qui voulait accomplir le Hâdj, sans aucun support. Les deux fils projetaient la réflexion du ‘Khuluq-é-Azeem’.

C’est malheureux que de nos jours, les enfants, bien souvent, négligent leurs parents pour leur joie et bien être. Ils célèbrent la journée de la maman et celle du papa, une fois par an, en pensant qu’ils ont accompli leurs droits. Le message du Saint Prophète (SAW) est que la considération á l’égard des parents doit être faite au quotidien, et non de remettre des bouquets ou de la nourriture, une fois par an. C’est triste que les jeunes prônent pour l’éducation académique, au détriment de l’éducation islamique. Nous nous sommes éloignés du droit chemin, guidé par le Saint Prophète (SAW), de sorte que nous sommes en train de subir les conséquences. Nous devrons mettre en pratique le message du Saint Prophète (SAW), et donner plus de considération au statut des parents. Le Créateur nous Accord le bon caractère – Aameen.

Comme á l’accoutumé, les derniers mots reviennent aux versets d’Ala Hazrat :

Khalq tumhari jameel, khulq tumhara jaleel

Khalq tumhari gadaa tum pé karoron darood

Le wazifah du jour est :

Ya Hayyu ya Qayyum la ilaha illa anta Swallallaho alaihi wa sallam

Traduit par Mariam Goodur