Du’a pour Lailat-ul-Qadr

En ce dernier vendredi du Mahé Ramzaan, le thème est axé sur le Du’a de Lailat-ul-Qadr. En de telle occasion, le Saint Prophète (SAW) demandait le Du’a pour son Ummah et pour lui aussi. La question qui se pose est quelle est la raison pour laquelle le Saint Prophète (SAW) lisait le Du’a suivant :

Allahoumma Innaka ‘Afouwwoune Touhibboul ‘Afwa Fa’fou ‘Anni ya Kariim

‘Afou est le rouh de ce Du’a Mubarak –‘Afou est le Nom (Sifati) (qualificatif) du Créateur, et c’est aussi le nom sifati (qualificatif) du Saint Prophète (SAW). Le Créateur a Accordé le reflet de Son Nûr á Son bien-aimé Prophète (SAW). La traduction de ce Du’a est :

0 Allah, Tu es Pardonneur, Tu Aimes le Pardon, alors Pardonne moi.

Fa’fou ‘Anni comprend ces quatre indications :

(i) Le Pardonneur

(ii) Celui qui Aime le Pardon

(iii) La forme pratique du Pardon

(iv) Celui qui ne pardonne pas, n’aime pas pardonner, qui est donc hormis de la Grâce.

 

La Grandeur du Créateur et celle du Saint Prophète (SAW) est qu’ils pardonnent et aiment le pardon. Les Ulémas ont écrit que la Grandeur divine est telle qu’Il Accorde ce qu’on désire et Accorde beaucoup plus ce qu’on désire. Il Accorde ce qu’on demande et ce qu’on ne demande pas.

A’la Hazrat a dit :

Hum né Khata mein na ki tum né ata mein na ki

Koi kami sarwara tum pé karoron daroûd

‘Af wa comprend ces quatre catégories :

(i) Afwal abdaan

(ii) Afwal adyaan

(iii) Afwal Minad dayyaan

(iv) Afwal quloobil ajsaam

 

Quel est la logique ou secret de ce Du’a ?

– Afwal Abdaan, c’est la guérison pour toutes les maladies, maladie corporelle ou spirituelle

– Afwal Adyaan, c’est la Grâce de la prière, et les bonnes actions. Celui qui est Accordé le Taufîq de l’acceptation des ses bonnes oeuvres. Pendant le Mahé Ramzaan, les prières accomplies avec foi sont normalement Acceptées. Si ce n’est pas ainsi, il est fort probable que les prières accomplies durant des longues années ne pourront être Accordées, malgré qu’on est croyant. Ce n’est que le Créateur qui Accepte les différentes catégories des prières accomplies durant Mahé Ramzaan et hors de ce mois sacré.

– Afwal Minad dayyaan – Dayyaan est un des Noms du Créateur, qui signifie le Pardonneur.

– Afwa quloobil ajsaam– c’est la purification du coeur qui est un remède pour la maladie spirituelle

 

On est appelé á faire la différence entre les actions mondaines et les bienfaits de l’Au-delá

Sab kuch Khuda sé mang liya tujhé maang léné ké baad

Oothté nahin ab méré haath iss dua ké baad

Le miracle de ce Du’a est la perfection. En demandant un tel Du’a, c’est comme ci on a tout demandé, que ce soit pour ce monde, pour Akhirat, pour la religion, pour l’aspect extérieur et intérieur. C’est pour cette raison que le Saint Prophète (SAW) a demandé de lire ce Du’a autant que possible pour Lailat-ul-Qadr. Il se peut qu’en le lisant, notre Du’a sera Accordé, de sorte que nous profiterons des bienfaits du monde temporaire et ceux d’en haut, car c’est le Du’a-é-Mustafa (SAW). Depuis Hazrat Adam (as), jusqu’au Hazrat Isa (as), chaque Prophète (SAW) a lu ce Du’a. Chacun des Prophètes a un niveau respectif á lui, mais le Saint Prophète (SAW) a atteint le plus haut niveau, et chacun de son Du’a a un très grand statut.

En lisant BismilLahir Rahmanir Rahim, nous prononçons deux Noms du Créateur :

Ar Rahman – Le Tout Miséricordieux

Ar Rahim – Le Très Miséricordieux

Al ‘Afou comprend également deux sources : Rahmaniyat et Rahimiyat. Donc, en termes de telles Grâces, ce Du’a devrait être lu autant que possible durant ce mois sacré, aussi bien que durant les autres mois.

Un autre Du’a lié au Saint Prophète (SAW) est :

Allahumma Swalli wa sallim wa barik ala sayyedunal afwa swallallahu alaihi wa barika wa sallam

La beauté de ce Du’a est que le nom du Saint Prophète (SAW) est mentionné. Les mots employés du Du’a sont tous considérés comme ‘Nûr’. Donc, au lieu d’employer des mots qui

n’ont pas de sens ou valeur, pourquoi ne fait pas faire usage á des mots qui éclairent l’esprit. La victoire du Makkah Mukarrama provient du mot Al ‘Afou. Il faut pouvoir employer des mots qui montrent du respect au Créateur, au Saint Prophète (SAW), aux autres Prophètes, au Ahlé Bayt, aux Sahabas, Shuhada, aux Hafiz-ul-Quran, aux parents, entre autres. Des mots qui éclairent l’esprit, le faisant sortir de l’obscurité, c’est comme ci l’apparition du soleil durant la nuit.

Il ne faut pas négliger la Salât, la lecture du Saint Qur’an, et d’autres prières, tout en évitant, tous qui sont illicites. Il ne faut pas penser qu’aux délices mondains, mais il faut aussi se soucier du Jour Dernier.

Mention a été faite au Hafiz-ul-Quran du Pakistan, âgé de 17 ans, qui en lisant le Taraweeh quitta ce monde temporaire en posture du Qaeda. C’est triste que certaines personnes ne savent que lire Soûrah Fatéha et Soûrah Iklaas. Ils ne font pas d’effort pour apprendre davantage. Ils préfèrent faire le gheebat, tout en entamant des conversations vaines que d’en profiter de la Pluie du Nûr. Ils deviennent les disciples du satan, qui les tentent de mettre fin á la prière.

Le respect est un aspect primordial de notre vie, le respect divin, le respect pour la Salât, pour le Saint Prophète, les Sahabas, les Ulémas, les Hafiz, les parents, entre autres. Le Jour du Jugement, on sera redevable pour chacune de nos actions.

En ce dernier vendredi du Mahé Ramzaan, il faut faire toba, en faisant requête au Créateur de nous Pardonner pour toute mauvaise action, et de lire Daroûd Shareef. Daroûd Shareef a la Grâce de mettre fin á la haine, jalousie, vengeance, division et des conversations vaines. Daroûd Shareef purifie le coeur. Il faudra aussi pouvoir mémoriser les différents du’a, le du’a avant d’aller dormir, en entrant dans la maison, en s’habillant, en rencontrant quelqu’un, en allant rendre visite aux malades, ainsi de suite. Ces du’a sont disponibles dans des livres. Il suffit de faire effort de les récupérer et de les apprendre.

Référence est faite á Sayyiduna Abdul Aziz Dibaaq (ra), qui était Ummi, qui ne savait ni lire, ni écrire, mais qui fut Accordé Ilm-é-Ladunni. Imâm Ghazali a écrit que certaines personnes á l’époque ne croyaient pas en Ilm-é-Ladunni. Quand les Mureed de Sayyiduna Abdul Aziz Dibaaq (ra) lui demandaient comment il savait que des Ahâdîç étaient authentiques ou pas. Il répondit qu’il ne faisait que regarder la bouche de la personne qui lui posa la question. Si Nûr sortait de sa bouche, il savait que c’était authentique, et si la fumée en sortait, il savait que ce n’était pas authentique (mawzoo). De ce fait, nous prenons connaissance qu’il y a Nûr dans les mots Coranique et les Ahâdîç.

Traduit par Mariam Goodur